dimanche 5 octobre 2008

Histoire de Lolif(1)

QUELQUES NOTES D'HISTOIRE extraits
Et d'abord de... géographie.
La commune de Lolif a approximativement la forme d'un cercle dont le centre est le bourg. Située à l'extrémité Est du canton de Sartilly, limitrophe des communes de Montviron, Bacilly, Marcey-les-Grèves, Saint-Jean de la Haize, Subligny et Les Chambres, elle l'est également, par ces deux dernières, du canton de La Haye-Pesnel, et par les deux précédentes, de celui d'Avranches.
Les historiens sont sceptiques quant au rapport du nom de Lolif avec l'olivier. En effet, si la vigne a précédé le pommier sur les coteaux ensoleillés - un hameau ne s'appelle-t-il pas précisément «Les Vignes», jamais l'olivier n'a pris racine dans nos régions. Lolif viendrait plus probablement du normand-scandinave Olaf. .
Une Charte de Vezins, de 1084, contient la signature de Guillaume de Lolif.
Un siècle plus tard. en 1194, Godefroy, fils aîné de Roger de Lolif cède le fief de Misoir à Richard Pellevilain... pour une demi-livre de poivre. Par cet acte, les Poilvillain - nom qu'ils prendront par la suite - seront les Seigneurs de Lolif et patrons de l'église. Et Mizouard deviendra territoire paroissial.
Également au XIIe siècle, un certain Raoul de Fougères possède un fief à Lolif, ainsi qu'à Chavoy et Bouillon, pour lesquels il a la charge d'entretenir un chevalier au Mont Saint-Michel.
En 1230, un autre Guillaume de Lolif appose sa signature dans une Charte par laquelle la paroisse de Champcervon devient possession de l'Abbaye de Savigny.
En 1250. le nom de Lolif est cité dans le Livre vert de l'Évêché d'Avranches à propos d'une transaction au sujet de «la terre de la Boulaie entre les limites des paroisses de Subligny et de Lolif. »
Les «de Belin» étaient alors une famille importante de Lolif, en juger par une Charte de 1269 : «Moi, Martin de Belin de Lolif clerc fils et héritier d'Étienne de Belin de Lolif, ai vendu à Guillaume de Torcy, archidiacre d’Avranches, trois vergées de terre situées dans l'enclos appelé clos neuf dans la paroisse de Lolif à la jonction du chemin qui conduit du hameau (de hamello) de Belin à l'église de Lolif».
«De hamello», le nom du «Hamel », sur la route de Belin à l'église, ne viendrait-il pas de là ? Qu'était alors cette église dont c’est, semble-t-il, la plus ancienne mention ? Nous n'en possédons aucune description.
Si la date de 1750 marque l'époque de construction du portail, la rosace qui le surmonte est certainement bien antérieure.
En examinant les restes d'une ancienne articulation de la toiture sur le mur occidentale du clocher, il apparait manifeste que la nef a été élargie ; ce que confirme, à l'intérieur, l'étude du sol et de plusieurs pierres tombales.
La même date de 1750, sur une des fenêtres du chœur, est celle non de leur construction, niais de la transformation des anciennes baies gothiques en fenêtres à anses de panier, à l'image de celles de la nef et telles qu'elles existèrent jusqu'en 1947.
La première fenêtre sud, la petite piscine qu'elle surmonte, les colonnes de granits trilobées, les restes de la grande fenêtre rayonnante derrière le rétable (dont une pierre extérieure précise qu'elle fut bouchée en 1701), les colonnes et voûtes de la tour, nous ramènent pour le moins au XIVe siècle, sinon à la fin de ce XIIIe, où Martin de Belin vendit trois vergées de terre situées sur la route de ladite église.

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