Annelée de jaune et de noir, la chenille de T. jacobaea est facilement reconnaissable, car à nulle autre pareille. A terme elle atteint une trentaine de mm, et compte tenu de l'échelonnement des pontes elle est quasiment observable de juin à septembre. Sa coloration et ses tendances coloniales la rendent en outre bien visible, d'autant quelle ne fait rien pour se cacher aux yeux des prédateurs (tels les oiseaux insectivores) ... et pour cause !
Comme le papillon qu'elle deviendra, la chenille est en effet toxique (toujours les fameux composés cyanhydriques), et comme lui encore elle "affiche la couleur", mais cette fois la livrée aposématique est du type "vespoïde", par référence à la couleur des guêpes et frelons, insectes bien connus pour être du genre "qui s'y frotte s'y pique !
Les très jeunes chenilles ne pouvant prétendre à la toxicité de leurs aînées, Dame Nature a prévu une protection très efficace, et non moins astucieuse
.
En cas de danger les menues bestioles se laissent choir instantanément dans la végétation sous-jacente, ce qu'elles font "en rappel", à la manière des alpinistes. Une fois l'alerte passée chacune remonte le long de son fil , et toute la nichée se retrouve là où elle était ... jusqu'au prochain "sauve qui peut".
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