vendredi 15 février 2019

Un chasseur engagé dans la défense animale

   

Les gens d'ici





    Claude Malher vit sur ses quatre hectares de nature et peut à loisir apprécier la biodiversité qu'il a lui-même contribué à créer   
     Un chasseur engagé dans la défense animale Claude Mahler dresse un constat alarmant sur la bio diversité, et souhaite un meilleur dialogue avec les associations de défense de l’environnement.

«La nature, c’est mon médicament, clame Claude Mahler. Depuis mon plus jeune âge, avec mon grand-père et ma mère, j’ai parcouru tout le territoire et j’ai appris à aimer la nature, à la comprendre. 
    Dans la famille, tout le monde est chasseur, «ma mère a chassé jusqu’à 80 ans ». Claude Mahler, chasseur, pêcheur, piégeur, veut rectifier l’image du chasseur « sanguinaire, viandard» qui est véhiculée depuis quelque temps. «Il faut un équilibre dans la nature, trop de prédateurs, on élimine; pas assez, on protège, déclare-t-il. La fédération de chasse nous aide beaucoup, en aidant à la réintroduction de gibier issu de souche sauvage.» La société de chasse de Genêts compte environ une quarantaine de membres et a été déclarée société pilote pour la Manche. «On nous envie beaucoup, ici, à Genêts, commune d’environ 500 ha, car nous avons une bio diversité très riche. » 

Un équilibre fragile 


   Depuis de nombreuses années, le constat est de plus en plus inquiétant. 

   «L’utilisation des pesticides, qui tuent les insectes nourrissant les petits oiseaux, la prolifération de nuisibles, comme le ragondin, ou même les chats errants, contribue à la disparition d’espèces », constate Claude Malher pour qui « le rôle bénéfique du bocage est devenu flagrant. Il faut le préserver, le reconstituer ».
    La commune, en partenariat avec la communauté d’agglomération, vient de créer une commission haie-bocage, pour la gestion de ceux-ci. «C’est une très bonne chose. Elle réunit agriculteurs, chasseurs, et d’autres citoyens de la commune, souligne Claude Mahler. En plus du zéro phyto instauré pour l’entretien, on va dans le bon sens. » Les maladies et les prédateurs sont un véritable souci. «Nous avons connu des campagnes de vaccination, notamment, en hélicoptère, à destination des renards, par des lâchers de sachets de viande. Ce serait bien que les autorités s’en soucient de nouveau. »
   Quant à l’équilibre entre oiseaux et prédateurs, l’exemple de la roselière de Genêts (zone humide plantée de roseaux) est à améliorer selon Claude Mahler. « Il faut qu’elle soit aménagée. Il y a trop d’espèces nuisibles. Elle est une réserve pour les oiseaux, mais ceux-ci sont décimés par ces nuisibles, rats, ragondins, blaireaux etc. », constate Claude Malher. « Il nous faut un partenariat avec les associations qui gèrent ce genre de réserves. »



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