Je suis née en 1943 et j’ai grandi dans un village du Cotentin : BLOSVILLE (50) avec tous mes copains et mes copines. que de souvenirs du "Bout de le Ville " Eh oui Gérard, Daniel, Bernard et les autres On traitait tout le monde comme la famille. On allait jouer dehors, on était toujours content et on mangeait ce que notre mère se donnait la peine de cuisiner.
On goûtait avec une tranche de pain, du beurre, du chocolat en poudre, on buvait du sirop de grenadine , on partageait nos gâteaux et nos bonbons quand nous en avions, ça nous coûtait 1 franc (15 centimes €).
Quand on avait fini de goûter, on faisait nos devoirs et ensuite on allait jouer.
On pouvait rester toute une journée à la fête foraine avec 20 balles (3€) et parfois moins...
On était les rois...
On jouait à longueur de temps avec notre vélo, aux voitures, aux billes, à l'élastique, à la corde à sauter, à cache-cache, au ballon, au prisonnier, on grimpait aux arbres, etc...
On faisait un mont avec les feuilles de l'automne pour sauter dedans, sans penser aux microbes. On pouvait faire un tour du quartier sans inquiétude. On ramassait des p'tits fruits, on aidait à la maison, on se baladait à vélo sur le trottoir sans casque ni protège-genoux mais avec une épingle à linge coincée dans la roue pour faire un bruit de moto. On faisait du patin à roulette.
Pour appeler nos copains et nos copines pour jouer, on allait devant chez eux et on criait leurs prénoms bien fort ou on sonnait.
Le soir après notre bain, on était autorisé a ressortir pour jouer un peu avec une heure pour rentrer que l’on respectait sans râler. Pas de réseaux sociaux, pas de portable et on n'aurait pas su quoi en faire puisqu'on avait des copains et un ballon.
On avait peur de rien, et nos aînés n'avaient pas à s'inquiéter pour nous. Tout le monde connaissait les enfants des autres et pouvait lui dire "Attends que je vois tes parents si tu n'es pas sage", personne ne se faisait la gueule pour ça parce qu'on pouvait compter les uns sur les autres.
On nous a appris le "RESPECT" des autres. Étant enfant, tu n'avais pas à interrompre un adulte qui parlait.
Ce n'est pas avec des armes que nous réglions une altercation, une dispute.
À la tombée de la nuit, on savait qu'il était temps de rentrer à la maison.
On aimait aller à l'école parce qu'on nous avait appris à respecter les enseignants et c'était un plaisir de voir chaque jour nos copains et nos copines de classe.
On fermait nos bouches face à nos aînés parce qu'on savait que si on leur manquait de respect, on avait juste ce qu'on méritait… La pire des punitions était : "tu n'iras pas jouer dehors".
On devrait plus souvent repenser à tous ces moments heureux, parce qu'on est en train de se perdre dans une société où il n'y a plus de respect, ni autorité, ni compassion, ni bienveillance pour les autres. Le bon sens se perd également, de même que la notion du bien ou du mal.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire