
Mars 1944
Au courant du mois de mars 1944 les raids aériens deviennent de plus en plus fréquents des bombardiers et des chasseurs visent plus particulièrement Saint Martin de Varreville. Une jeune fille a été blessée et de nombreux animaux tués lors du bombardement du 20 mars. Fin mars, les habitants doivent remettre les postes de TSF à la mairie. Le chef de la compagnie de Ste Marie du Mont demande à les voir et sans autre forme de procès s’approprie celui de Mme Fautrat.
Monsieur Dorey loge à cette époque un Lieutenant originaire de Hanovre, il a 21 ans et s’appelle Bolenski. C’est une période d’entraînement intense ; les hommes se lèvent vers 4 heures du matin, partent pour la plage et ne rentrent que le soir vers 7 heures.
Le nombre de soldats allant croissant, les besoins se font plus pressants. Des bicyclettes sont demandées dans la commune. Un officier et un interprète arrivent pour choisir ; aucune bicyclette n’est en état de marche. Ceux qui n’ont pas présenté leur bicyclette sont convoqués pour le lendemain ; une seule bicyclette est réquisitionnée ; c’est celle d’un réfugié du Grand Vey. Les militaires allemands insiste pour que le maire M. Dorey les accompagne Chez Monsieur Viel, où il ont vu cinq bicyclettes, dont trois presque neuves, alors que M. Viel en a présenté des vieilles, des très vieilles, il s’obstine à n’en pas vouloir donner, on le menace d’une perquisition domiciliaire par la gendarmerie allemande. Il finit par donner une bicyclette pour éviter cette perquisition. Les Allemands demandent aussi des chiens de garde, cependant aucun animal ne sera pris dans la commune.
A partir de la mi-mai on ressent une certaine inquiétude chez l’occupant
Des directives arrivent sur les coupures de courant : « A partir du lundi 15 mai1944 le courant électrique sera interrompu sur toutes les lignes, pendant les heures suivantes et jusqu’à nouvel ordre ; de 7h.00 à midi et de 15h.00 à 20h00 (heure solaire) Prévenir les boulangers »
Le jour même la nouvelle institutrice Melle Rilliot reçoit une note de l’inspection académique qui lui signifie qu’à compter du 15 mai les classes seront fermées et qu’en principe les maitres et maitresses doivent rester à leur poste à disposition de leurs chefs et des autorités.
Au cours de la fin du mois de mai, les bombardements s’intensifient.
Ce sont surtout des raids de nuit ; des nuées d’avions se font entendre et survolent la région. Des lueurs blafardes illuminent la nuit. les habitants voient de grosses boules de feu dans le ciel ; ce sont des fusées éclairantes. Dans la direction de St Martin de Varreville de nombreuses détonations se font entendre ; La forteresse a été repérée et elle est bombardée ; Le bombardement ne dure guère plus d’une demi-heure mais pendant tout ce temps les vitres tremblent, les maisons remuent
La panique prend les habitants : « Tout va être anéanti » ; Enfin le calme revient et chacun peut se reposer dans le calme. Chaque lendemain matin les voisins se font de mutuelles visites et échangent leurs impressions. Tout le monde a très peur et a cru que le village seul était concerné par les bombardements ; des nouvelles arrivent : la forteresse de St Martin de Varreville a été détruite, la route de Quettehou a été coupée.
Il y a plus de trois cents vergées de terrain de retournées, les arbres son scalpés, C’est une région de nulle valeur pour de nombreuses années.
Parmi les civils il n’y a pas de morts à déplorer ; quelques blessés légers dont l’institutrice, par contre, beaucoup de militaires allemands ont été tués ou blessés ;
On apprend aussi Qu’une dame habitant une maison isolée à proximité de la route nationale Paris Cherbourg au lieu-dit « Le Haut de Foi » entre Blosville et Ste Mère Eglise, prise d’épouvante, est sortie de sa maison et s’est sauvée à travers champs en chemise de nuit. Les militaires cantonnés dans ce hameau, ne la reconnaissant pas dans cette tenue rudimentaire, l’ont prise pour un parachutiste et lui ont tiré dessus. Elle a été blessée à l’abdomen et transportée dans un état grave à la clinique de Valognes par les soldats allemands.
Cette période est très dure pour les habitants de la région, ils vivent dans la crainte des bombardements, la peur des réquisitions et du travail obligatoire en effet il faut des hommes pour aller faire de trous dans les champs et planter des troncs d’arbres ; les fameuses asperges de Rommel ou « Asperges à Rommel », comme disent les habitants requis pour les planter, ce sont des pieux dressés sur l'ordre de Rommel, sur les terrains propices à un atterrissage de planeurs. Ces pieux de 3m de haut sont, en principe, reliés par des barbelés et peuvent être équipés de mines.
Au printemps de 1944, Rommel fait accélérer l'abattage des arbres dans toute la région normande pour multiplier ces défenses,
Les officiers réquisitionnent les civils pour accomplir ce travail. trois hommes sont désignés chaque jour pour aller planter ces asperges.
La peur, l’anxiété, l’angoisse continuelle a aigri les esprits ; suite à des dénonciations un ouvrier agricole est arrêté pour ne pas avoir voulu se rendre au travail obligatoire ;
Les habitants essaient pourtant par tous les moyens de ne pas y participer, la moindre inattention des Allemands et ces braves paysans repartent chez eux comme si de rien n’était ;
Les exercices s’intensifient dans la dernière semaine de mai ; il est dorénavant interdit de circuler entre certaines heures sur la route nationale car il y a des manœuvres. Ces exercices se poursuivent jusqu’au 5 juin avec autant d’intensité.
4 juin-23 heures Lourd bombardement de St Martin de Varreville qui se termine vers 0h30 .
5 juin-23 heures Lourd bombardement de St Martin de Varreville ; les avions passent très bas.
Au courant du mois de mars 1944 les raids aériens deviennent de plus en plus fréquents des bombardiers et des chasseurs visent plus particulièrement Saint Martin de Varreville. Une jeune fille a été blessée et de nombreux animaux tués lors du bombardement du 20 mars. Fin mars, les habitants doivent remettre les postes de TSF à la mairie. Le chef de la compagnie de Ste Marie du Mont demande à les voir et sans autre forme de procès s’approprie celui de Mme Fautrat.
Monsieur Dorey loge à cette époque un Lieutenant originaire de Hanovre, il a 21 ans et s’appelle Bolenski. C’est une période d’entraînement intense ; les hommes se lèvent vers 4 heures du matin, partent pour la plage et ne rentrent que le soir vers 7 heures.
Le nombre de soldats allant croissant, les besoins se font plus pressants. Des bicyclettes sont demandées dans la commune. Un officier et un interprète arrivent pour choisir ; aucune bicyclette n’est en état de marche. Ceux qui n’ont pas présenté leur bicyclette sont convoqués pour le lendemain ; une seule bicyclette est réquisitionnée ; c’est celle d’un réfugié du Grand Vey. Les militaires allemands insiste pour que le maire M. Dorey les accompagne Chez Monsieur Viel, où il ont vu cinq bicyclettes, dont trois presque neuves, alors que M. Viel en a présenté des vieilles, des très vieilles, il s’obstine à n’en pas vouloir donner, on le menace d’une perquisition domiciliaire par la gendarmerie allemande. Il finit par donner une bicyclette pour éviter cette perquisition. Les Allemands demandent aussi des chiens de garde, cependant aucun animal ne sera pris dans la commune.
A partir de la mi-mai on ressent une certaine inquiétude chez l’occupant
Des directives arrivent sur les coupures de courant : « A partir du lundi 15 mai1944 le courant électrique sera interrompu sur toutes les lignes, pendant les heures suivantes et jusqu’à nouvel ordre ; de 7h.00 à midi et de 15h.00 à 20h00 (heure solaire) Prévenir les boulangers »
Le jour même la nouvelle institutrice Melle Rilliot reçoit une note de l’inspection académique qui lui signifie qu’à compter du 15 mai les classes seront fermées et qu’en principe les maitres et maitresses doivent rester à leur poste à disposition de leurs chefs et des autorités.
Au cours de la fin du mois de mai, les bombardements s’intensifient.

Ce sont surtout des raids de nuit ; des nuées d’avions se font entendre et survolent la région. Des lueurs blafardes illuminent la nuit. les habitants voient de grosses boules de feu dans le ciel ; ce sont des fusées éclairantes. Dans la direction de St Martin de Varreville de nombreuses détonations se font entendre ; La forteresse a été repérée et elle est bombardée ; Le bombardement ne dure guère plus d’une demi-heure mais pendant tout ce temps les vitres tremblent, les maisons remuent
La panique prend les habitants : « Tout va être anéanti » ; Enfin le calme revient et chacun peut se reposer dans le calme. Chaque lendemain matin les voisins se font de mutuelles visites et échangent leurs impressions. Tout le monde a très peur et a cru que le village seul était concerné par les bombardements ; des nouvelles arrivent : la forteresse de St Martin de Varreville a été détruite, la route de Quettehou a été coupée.
Il y a plus de trois cents vergées de terrain de retournées, les arbres son scalpés, C’est une région de nulle valeur pour de nombreuses années.
Parmi les civils il n’y a pas de morts à déplorer ; quelques blessés légers dont l’institutrice, par contre, beaucoup de militaires allemands ont été tués ou blessés ;
On apprend aussi Qu’une dame habitant une maison isolée à proximité de la route nationale Paris Cherbourg au lieu-dit « Le Haut de Foi » entre Blosville et Ste Mère Eglise, prise d’épouvante, est sortie de sa maison et s’est sauvée à travers champs en chemise de nuit. Les militaires cantonnés dans ce hameau, ne la reconnaissant pas dans cette tenue rudimentaire, l’ont prise pour un parachutiste et lui ont tiré dessus. Elle a été blessée à l’abdomen et transportée dans un état grave à la clinique de Valognes par les soldats allemands.
Cette période est très dure pour les habitants de la région, ils vivent dans la crainte des bombardements, la peur des réquisitions et du travail obligatoire en effet il faut des hommes pour aller faire de trous dans les champs et planter des troncs d’arbres ; les fameuses asperges de Rommel ou « Asperges à Rommel », comme disent les habitants requis pour les planter, ce sont des pieux dressés sur l'ordre de Rommel, sur les terrains propices à un atterrissage de planeurs. Ces pieux de 3m de haut sont, en principe, reliés par des barbelés et peuvent être équipés de mines.

Au printemps de 1944, Rommel fait accélérer l'abattage des arbres dans toute la région normande pour multiplier ces défenses,
Les officiers réquisitionnent les civils pour accomplir ce travail. trois hommes sont désignés chaque jour pour aller planter ces asperges.
La peur, l’anxiété, l’angoisse continuelle a aigri les esprits ; suite à des dénonciations un ouvrier agricole est arrêté pour ne pas avoir voulu se rendre au travail obligatoire ;
Les habitants essaient pourtant par tous les moyens de ne pas y participer, la moindre inattention des Allemands et ces braves paysans repartent chez eux comme si de rien n’était ;
Les exercices s’intensifient dans la dernière semaine de mai ; il est dorénavant interdit de circuler entre certaines heures sur la route nationale car il y a des manœuvres. Ces exercices se poursuivent jusqu’au 5 juin avec autant d’intensité.
4 juin-23 heures Lourd bombardement de St Martin de Varreville qui se termine vers 0h30 .
5 juin-23 heures Lourd bombardement de St Martin de Varreville ; les avions passent très bas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire