mardi 26 janvier 2016

SI BLOSVILLE M'ETAIT CONTE

 Un peu d'histoire et de géo.
Habitants de Blosville : les Blosvillais, Blosvillaises.
Population : 1836 402 hab 1900 343 hab Depuis le dernier recensement de 1999 à 2008, la population est passée de 206 à 266 et a fortement augmenté de 29,13%.
Canton de Sainte-Mère-Eglise
Communauté de communes de Sainte-Mére-Eglise
Arrondissement de Cherbourg
Département de la Manche
Superficie : 422 hectares
Altitude :33m


Communes limitrophes de Blosville
CarquebutSébevilleBoutteville,
Sainte-Marie-du-Mont
CarquebutBlosville[2]Hiesville
Liesville-sur-DouveHouesvilleAngoville-au-Plain

BLOSVILLE



    Blosville (Blovilla entre 1157 et 1169) est le domaine de Bladulfus (connu au IXe siècle) nom de personne d'origine germanique qui signifie "loup hardi".

    La commune a la forme d'un carré de deux kilomètres de côté, avec la Nationale 13 en diagonale ; à l'ouest elle se prolonge vers le Merderet par une étroite bande (de 250 à 500 m de largeur) longue de plus de deux kilomètres. Elle correspond au marais de Blosville et à une partie du marais des Mottes que se sont partagées Carquebut, Liesville, Houesville et Blosville. Quatre-vingt-dix hectares sont communaux.
-En été les endroits rendus à l'herbe étaient échiquetés de fossés pleins d'eau, niais devenus invisibles sous l'afflux des plantes aquatiques, des roseaux comme des lances cosaques, des presles cliquetantes"... écrit Jean de la Varende. En hiver les animaux et les prairies ont disparu laissant la place à un immense plan d'eau surprenant le voyageur du Paris-Cherbourg qui traverse le marais des Mottes.
        Il n' y a pas de manoir à Blosville, écrit R. Villand en 1975, mais les maisons, en pierre calcaire, sont de très belle qualité. Situées dans les trois principaux   hameaux (le Bourg, les Vieilles Cours et les Maux), elles datent pour-la plupart des XVIIT et XIX: siècles. Il est regrettable de voir, ici comme ailleurs, se répandre la mode de recouvrir cette jolie pierre d'un enduit peint en blanc ou en rose!

     D'après le registre des fiefs de Philippe-Auguste, jean d'Harcourt tenait, par investiture du roi le fief de Blosville et devait fournir un chevalier. Blosville a eu le titre de baronnie (relevant de celle de Bricquebec), sa juridiction s'étendait sur Boutteville, Brucheville, Ecoquenéauville. Carquebut et Vierville (jusqu'en 1787). Au XVe un Hugues de Blosville (qui fut fait prisonnier à Azincourt avec le roi Charles VI le Fou) charmait la cour avec ses "pièces légères, rondeaux, ballades et bergeries".



  A la limite entre Blosville et Carquebut, sur le plateau, se dresse une tour de moulin à vent. Bien entendu il figure sur la carte de Cassini. Il s'agit du Moulin Bure), dit "moulin de la campagne de Blosville, situé au triage du moulin Buret, sur Carquebut". L'actuelle tour date de la fin du XVIIII siècle. En 1830 la Manche ne comptait pas moins de 1300 moulins à grain dont une soixantaine trouvaient leur force dans le vent qui s'engouffrait dans leur maigre voilure  écrit A. Desile. Il n'en restait qu'une vingtaine debout en 1848. Aujourd'hui des ruines subsistent et on compte sur les doigts de la main ceux qui fonctionnent, mais des toponymes sont restés ainsi que des noms de famille normands : Moulin.Desmoulins. Meunier, Monier, Lemonnier... D'après la Coutume de Normandie, les moulins à vent ne bénéficiaient des privilèges de la banalité (obligation de moudre au moulin seigneurial) que si un titre particulier le signifiait de façon expresse. Les meuniers prenaient une part de la mouture (10 kg sur une somme de 100 kg, le paysan repartant avec 64 kg de farine et 26 kg de son) et avaient souvent mauvaise réputation. Rabelais parle dans Pantagruel des ,. boulangers qui sont ordinairement larrons et des meuniers qui ne valent guère mieux ».

C'est aux alentours de 1720 que Thomas Le Gouix, sieur de la Couture (demeure située aux Vieilles Cours), dota l'église du mobilier encore en place (cette famille est représentée à Blosville depuis 1409, au moins). Il était lieutenant général civil et criminel en l'élection de Carentan et Saint-Lô. , Sa mère, écrit R. Villand, fui compromise dans l'affaire des sorciers de La Haye-du-Puits ». Il fit construire une sacristie (comme l'atteste une inscription de 1716). Il offrit le monumental retable avec, au-dessus des portes de la sacristie, les statues de saint Thomas et de sainte Barbe (l'épouse de Thomas Le Gouix était Barbe Alexandre) finement décorées tout comme le tabernacle sculpté avec une grande virtuosité. Les contre-retables des petits autels, la perque, les quatre stalles, le lutrin, trois cloches et quantité d'ornements sont également dus à la générosité de T. Le Gouix. C'est pourquoi les paroissiens lui concèdent une place de banc dans le haut de la nef en 1718... en reconnaissance de tous ses embellissements (alors que les autres bancs sont fieffés, mis aux enchères). L'archidiacre trouvait dans sa visite de 1721 que - l'église est une des plus propres et les mieux ornées dit diocèse ,. La statue de saint Jean-Baptiste, pierre polychromée du début XVie provient sans doute de la chapelle du même nom qui se trouvait entre l'église et le Bout de la Ville.
Un Blosvillais célèbre

Mait'Charles (C. Delagarde-Larosière 1875-1954) est un Blosvillais célèbre : grande figure de l'élevage, de la politique et du barreau de Cherbourg. L'élevage était une tradition familiale : il fut l'éleveur du célèbre taureau "Sultan" qui partit vers l'Amérique du Sud alors que son aïeul avait fourni à F. Noël un des pères de la race normande (que Mait'Charles défendit en présidant diverses associations comme le Herd Book Normand...). Après avoir été maire de Cherbourg pendant un an il fut celui de Blosville. Il fut l'élu du Canton de Ste-MèreEglise au Conseil général pendant 21 ans et présida l'assemblée départementale cinq ans durant.


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Les vielles Cours


Blosville, qui n'eut guère à souffrir de la Seconde  Guerre (elle fut libérée, sans combat, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 par les
hommes du 8e régiment de la 4e division d'infanterie américaine débarqués à Utah Beach

          Blosville qui se situe sur la RN13 est dans la zone de largage des parachutistes de la 101e division aéroportée qui doivent sécuriser les quelques sorties de plage d'Utah Beach.
       Le 8e régiment fait la jonction avec les parachutistes à Pouppeville et progressent par Sainte-Marie-du-Mont et Hiesville. La résistance allemande à Fauville les empêchant de faire jonction en fin de journée avec les parachutistes qui tenaient Sainte-Mère-Église plus au nord 



Blosville reçut un hôte célèbre en 1960, le Général de Gaulle en visite dans la Manche qui eut ces mots : Laissez-moi vous dire combien je suis heureux de me trouver parmi la population de Blosville... Vive Blosville !Vive la Normandie !Vive la France!


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« L'église Notre-Dame est composée d'un chœur et d'une nef séparés par un arc triomphal du début du XIIIe avec chapiteaux à crochets et tailloirs carrés écrit l'abbé Lelégard.
 La nef est de la même époque, elle est couverte d'une charpente lambrissée refaite à la fin du XVIIe. Les fenêtres sont de petites lancettes. La nef est précédée par un clocher-porche assez étroit... Le chœur a été très remanié au XVIF et voûté en berceau, avec doubleaux à bossage... ».
   Après avoir été donnée à l’évêque de Coutances (début Xe) les abbés de Blanchelande en eurent le patronage (le religieux desservant était prieur-curé). En 1687 ils furent condamnés à réparer le choeur, les travaux étant achevés en 1720.


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Grenouille verte des marais
Merci à Y Poisson pour la recherche de Documentation





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